Démolis mon pont !

Le 26 mars, un porte container battant pavillon de Singapour heurtait une pile du pont fermant la rade provoquant l’effondrement du pont sur toute sa longueur et condamnant pour un temps encore indéterminé tout accès à la rade.

Quelques dizaines de secondes avant l’accident, le navire était victime d’une panne électrique totale qui modifiait la route du navire le dirigeant vers la pile du pont puis la panne cessait stabilisant la route du navire avant de nouveau se produire. Concomitamment, l’équipage prévenait l’autorité de la rade de la perte de contrôle tandis qu’un incendie se déclarait à bord, probablement dans le département des machines.

Le port de Baltimore, un des plus important de la côte Est des USA est désormais hors de service pour plusieurs semaines, tandis que le pont lui-même sera hors d’usage pendant plusieurs mois.

La faute à pas de chance !

Si l’on est un peu plus suspicieux, on se dit que tout cela pourrait être un parfait attentat. Les pannes électriques se sont produites exactement au bon moment, ni trop tôt ni trop tard pour diriger le navire sur une des piles qui est l’élément clé de la stabilité d’un tel type de pont . Détruire une pile c’est détruire l’ensemble du pont, comme si on retirait la carte du dessous dans un château de cartes.

On a l’impression que ce navire a fait l’objet d’une prise de contrôle à distance, comme on sait que c’est possible sur les nouvelles voitures en tout électrique, pilotées par un ordinateur de bord, ou comme nous le montrent tous les jours les opérateurs de brouillage de drones sur le front du Donbass.

Ce que je dis est pure supposition de ma part, n’étant pas suffisamment qualifié en électronique ni en informatique, mais plusieurs documents l’attestent : c’est possible et ce d’autant plus que le pirate aura à sa disposition des moyens sophistiqués. La précision de la visée et les phases de pannes parfaitement déclenchées pour viser la pile , pas le tablier à gauche ou à droite sont surprenantes.

A la distance où la panne s’est produite il était impossible d’arrêter le navire, il faut plusieurs centaines de mètres pour cela voire plusieurs kilomètres mais surtout le gouvernail était inopérant pendant les pannes d’électricité. L’incendie dans la salle des machines (cause ou incendie d’opportunité, l’enquête le dira si les Américains veulent le dire) empêchait probablement d’utiliser des commandes locales. Le navire n’étant doté que d’un arbre d’hélice à pas fixe, pas question d’inverser le pas de l’hélice ni de provoquer un changement de cap en faisant jouer un différentiel entre les deux hélices. Une vraie torpille !

300 mètres de long, 95000 tonnes, capacité de 10000 containers, une belle bête.

Bref si j’avais voulu détruire le pont pour bloquer le port, c’est ainsi que je l’aurais fait.

17 commentaires sur “Démolis mon pont !

      1. j’allais vous le dire, bien que la nationalité de l’équipage soit indifférente dans le cadre d’un piratage . J’ai vu que plusieurs envisageaient cette hypothèse qui n’est donc pas si « tombée du ciel » que ça.

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        1. pour un piratage à distance, je vous l’accorde mais pour un piratage in situ, la nationalité des protagonistes peut expliquer bien des motivations…
          Ce qui m’interpelle tout de même, c’est que malgré l’inertie de l’engin, il fallait un sacré concours de circonstances pour taper un des piliers du pont sachant qu’ils sont espacés de plus de 350 m entre eux !!!

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  1. Allez, Un passant, nous allons arrêter la suspicion et supposer qu’il s’agit d’un accident ! Si sabotage à distance il y a eu, peut-être que nous en entendrons parler… 😉

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      1. Bin écoute, je ne sais pas où il est passé… Peut-être que je me suis trompée d’endroit pour répondre ? Ca m’étonne car d’habitude je clique sur le lien de mon mail et ça m’amène au post en question.

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    1. pas convaincu, ne pourrait-il pas que l’acier s’enflamme sous la force de la tension ? Mais ces 25 dernières années nous ont habitué à l’incroyable.

      Quand un ingénieur m’explique que le feu des Twin tower ne pouvait pas avoir la température constatée je le crois, c’est un homme de l’art ; quand un « comique » comme moi émet une hypothèse ou fait part de ses doutes, je le prend pour ce que c’est : une analyse peut être pertinente mais non étayée. Quand un journaliste m’explique qu’il y a eu des explosions aux points de rupture, je prends ça également comme une hypothèse jusqu’à plus ample informé.

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  2. dans un tweet, Lara Logan journaliste américaine d’investigation rapporte que la destruction du pont aurait été une attaque cybernétique particulièrement sophistiquée.

    Son tweet est repris par le site Réseau international et traduit en français ce qui sera plus pratique pour de nombreux lecteurs. Ainsi donc l’intuition que nous avions eu semble désormais être étayée par des sources US.

    La question suivante est : faut-il relier cette action à l’attaque terroriste contre Moscou ? Voire plus pointu, s’agit-il d’une réponse du berger à la bergère ou bien y a-t-il un troisième partenaire caché qui en profiterait pour faire ses petites affaires ?

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